Postes du secteur
Il y a une section de services (intendance, matériel, secrétariat, radio...), une harka composée d’une trentaine de harkis, et aussi une S.A.S. (Section Administrative Spécialisée).
La visite des postes du secteur se fera à raison de une par jour, durant la matinée, car il fait moins chaud et le risque d’embuscade est moindre.
Manzékouane. 1er juillet 1961
(Je n'ai pas conservé mon agenda: je ne me souviens pas de la date précise, début juillet)
(Je n'ai pas conservé mon agenda: je ne me souviens pas de la date précise, début juillet)
C’est le poste le plus à l’ouest de notre secteur. Nous partons de très bonne heure et roulons pendant deux heures environ. Les véhicules s’arrêtent à l’entrée du village de Manzékouane : les rues sont étroites et le GMC ne peut aller jusqu’au poste situé à l’autre extrémité du village; pendant que la jeep fait la navette pour transporter le ravitaillement, le chef de poste - l’adjudant GRAF - nous reçoit très amicalement. Une bière bien fraîche est fort appréciée.
Par la suite, j’ai découvert et estimé ce sous-officier d’active. Il est très apprécié de ses soldats : exigeant sur le terrain, certes, mais très humain, ayant de très bonnes relations avec ses hommes.
Il est de confession protestante; nous aimons parler, discuter...
Lorsque je serai chef de poste à Madkoura - et lui étant toujours à Manzékouane - nous organiserons, à plusieurs reprises, des patrouilles pour pouvoir nous rencontrer (chacune de nos sections devant faire plusieurs heures de marche à pied). Heureux de nous retrouver, en vrais amis…Et pour les hommes de troupe, l’occasion d’agréables rencontres qui rompent la solitude dans les postes isolés.
Il est de confession protestante; nous aimons parler, discuter...
Lorsque je serai chef de poste à Madkoura - et lui étant toujours à Manzékouane - nous organiserons, à plusieurs reprises, des patrouilles pour pouvoir nous rencontrer (chacune de nos sections devant faire plusieurs heures de marche à pied). Heureux de nous retrouver, en vrais amis…Et pour les hommes de troupe, l’occasion d’agréables rencontres qui rompent la solitude dans les postes isolés.
Madkoura. 2 juillet 1961
(Je n'ai pas conservé mon agenda: je ne me souviens pas de la date précise: début juillet)
(Je n'ai pas conservé mon agenda: je ne me souviens pas de la date précise: début juillet)
C’est un poste bien construit: une forteresse située sur un col (altitude 850 m. environ).
Le panorama est magnifique; plein nord, on admire la ville de Bougie en bordure de la Méditerranée, à une vingtaine de km. 20 km, c’est peu ! Mais ici, ces 20 km à vol d’oiseau sont infranchissables ! C’est une zone au relief vallonné et escarpé, un secteur très boisé. Et aussi une zone de repli et de camouflage pour les membres du FLN de Bougie.
Aux alentours, ce sont les montagnes de la petite Kabylie. Superbe…
L’effectif ? Environ 35 ‘appelés’ dont 8 F.S.N.A. : Français de Souche Nord Africaine, (des Algériens).
Pour accéder aux photos, cliquez ----->Album
Le Chef de poste, le sergent-chef BRIAND - ancien d’Indochine - est un baroudeur de première ! Avec lui, les hommes sont rarement au repos : crapahut , travaux d’aménagement du poste...
Le capitaine mutera ce sous-officier fougueux de Madkoura à Iffouralène; près de l’autorité, ses activités seront mieux contrôlées. Nous nous sommes retrouvés tous deux à Iffouralène : lui chef de la section de service, moi chef de harka; à plusieurs reprises j’ai fait appel à lui pour des manœuvres ou pour avoir une couverture logistique (assurer ma sécurité !)
Le capitaine mutera ce sous-officier fougueux de Madkoura à Iffouralène; près de l’autorité, ses activités seront mieux contrôlées. Nous nous sommes retrouvés tous deux à Iffouralène : lui chef de la section de service, moi chef de harka; à plusieurs reprises j’ai fait appel à lui pour des manœuvres ou pour avoir une couverture logistique (assurer ma sécurité !)
Sur le terrain, c’est le vrai militaire ! J’ai admiré le courage et surtout la docilité de cet homme de carrière : accepter d’être commandé par un jeune appelé; mais pour lui, « le chef, c’est le chef »; je l’entends encore me dire : « mon Lieutenant, c’est toi le chef ! On y va » !
